Par Karine Bélanger
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Il y a quelques semaines, un rapport publié par JLR portant sur le marché résidentiel du Québec en 2016 annonçait que les maisons unifamiliales avaient connu une augmentation de 53 % au cours des 10 dernières années. Parallèlement, les investissements boursiers ont eux aussi connu de bons rendements. Ainsi, plusieurs se demandent: «Est-ce plus profitable de payer un loyer et d’investir à la Bourse, ou d’investir dans une maison ?»

Vous en conviendrez en regardant les dernières statistiques: 53 % d’augmentation, c’est beaucoup! Cela veut dire qu’une maison qui valait 100 000 $ il y a 10 ans en vaut aujourd’hui 153 000 $, et qu’une maison qui en valait 400 000 $ en vaut désormais 612 000 $.
Et cette augmentation n’est rien par rapport à l’augmentation des 30 dernières années. Selon une autre étude publiée par JLR, au Québec, le coût moyen des maisons, de 1986 à 2016, a augmenté de 310 %. Jusqu’en 2008, il était coutumier de voir des augmentations de 10 % par année.

LA FORCE DE L’EFFET DE LEVIER
De plus en plus de ménages ont de la difficulté à épargner et plusieurs ne se contentent que de rembourser leur hypothèque. (Ce qui est en soi une forme d’épargne.) Pour ces ménages, vaudrait-il mieux louer ou acheter leur maison unifamiliale? Il suffit de comparer les données.
Dans les 10 dernières années, l’indice S&P 500 s’est accru de 65 %. À première vue, le rendement est meilleur que celui du prix des maisons unifamiliales du Québec (53 %). Mais, attention! À la Bourse, il faut souvent investir 100 % de son argent, tandis qu’à l’achat d’une maison, vous n’avez qu’à investir une fraction du coût réel. Autrement dit, vous n’avez qu’à investir la mise de fonds initiale, dont le minimum est fixé à 5 % de la valeur de la maison, pour profiter d’une plus-value propulsée par l’effet de levier.
Prenons un exemple pour bien illustrer le principe de l’effet de levier: il y a 10 ans, vous achetiez une maison 100 000 $ et investissiez 20 % de sa valeur, soit 20 000 $. Dix ans plus tard, le prix de votre maison s’est accru de 53 % et vaut donc aujourd’hui 153 000 $.
Votre mise de fonds initiale de 20 000 $ vous a donc permis de réaliser un profit de 53 000 $, soit 265 %, ou encore, 26,5 % de rendement annuel. Pas mal, n’est-ce pas? Bien sûr, ce calcul ne comprend pas certains frais d’entretien qu’un locataire n’a pas besoin de payer. Toutefois, les paiements d’hypothèque équivalent bien souvent au montant du loyer d’un logement similaire.

DANS CE CAS, POURQUOI LOUER?
Louer un logement peut demeurer une option avantageuse. Il suffit de s’interroger quant à ses besoins. Vous pourriez par exemple:
Vouloir profiter d’une certaine flexibilité pour le travail;
Vouloir éviter de vous encombrer de tout souci relatif à l’entretien;
Voyager et être souvent absent;
Ne pas avoir amassé de mise de fonds suffisante pour acheter.

CONSEILS
♦ Une mise de fonds de 5 % suffit pour acheter votre maison avec l’assurance SCHL.
♦ Rencontrez un conseiller hypothécaire pour analyser votre dossier. Il pourra vous aider à optimiser votre situation.
♦ Si vous le pouvez, faites-vous aider par un parent.
♦ Une maison, ça se planifie. Prévoyez votre futur achat.

SOURCE: JOURNAL DE QUÉBEC
GHISLAIN LAROCHELLE
Dimanche, 9 avril 2017 19:43
MISE à JOUR Dimanche, 9 avril 2017 19:43

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